Devenir un honnête homme aujourd’hui.

Pour commencer, on doit prendre conscience qu’en tant qu’homme, on ne doit pas subir sa vie, mais avoir un but et nous donner les moyens raisonnables pour l’atteindre.

On ne peut suivre toutes les injonctions médiatiques de la mode et de la bien-pensance progressiste actuelles et se prétendre un honnête homme.

Il faut donc faire le constat d’où nous en sommes dans la vie et de ce qu’il nous faut changer chez nous pour atteindre notre but.

Car un gentleman à l’inverse des multiples revendications contemporaines, ne reproche rien aux autres, mais pense que pour changer le monde, on doit d’abord se changer soi-même et ainsi par là, pouvoir exercer une influence sur les autres. et donc sur le monde.

Il faut donc d’abord avoir de l’ambition. Car l’idéal de l’honnête homme, n’est pas petit, mais au contraire, c’est un idéal presque irréalisable, c’est ce qui fait sa force.

Il faut aimer cet idéal, non pour mieux se vendre aux autres, et paraître plus séduisant, car en ce sens vous cesseriez immédiatement d’être un gentleman pour devenir un superficiel dandy, mais pour les valeurs nobles que cet idéal incarne.

Si vous croyez au beau, au vrai, au grand, à l’excellence et au don de soi comme les valeurs suprêmes de notre civilisation dont vous vous sentez l’héritier, alors seulement vous aurez l’envie et la volonté nécessaire pour poursuivre cet idéal exigeant.

C’est une ambition saine et louable que de poursuivre une telle quête, et d’aussi loin que nous partions tout homme qui s’attelle à une telle œuvre est voué à s’élever rapidement au-dessus de la masse.

Car oui, le modèle de l’honnête homme est élitiste, il est historiquement le modèle des aristocrates, de ceux qui se sont sacrifiés pour défendre leur patrie en versant leur sang. Donc il faut avoir l’ambition de s’élever et ne pas craindre de ne plus partager l’état d’esprit des médiocres.

Quand une société ou pire une civilisation s’effondre, c’est parce que ces élites se sont tellement laissées corrompre par la facilité, qu’au lieu de faire chaque jour les efforts nécessaires pour s’améliorer dans leurs taches, elles ont simplement joui de leur privilège de classe au détriment de leur mission, entraînant ainsi l’ensemble du pays dans leur chute.

Dans une société barbare qui cultive la laideur, la débauche et fustige toute excellence autre que celle de la réussite financière, il est capital, de ne pas se laisser entraîner par les flots de cette vulgarité permanente et d’y faire barrage en choisissant d’incarner des valeurs hautes et immuables qui correspondent à la réelle anthropologie de l’homme civilisé.

Aussi, l’idéal du gentleman demande-t-il un vrai courage, avec des convictions fortes et ancrés.

Il faut donc de l’ambition, du courage, des valeurs hautes, une volonté ferme, mais également une vision claire et humble de soi-même.

Delà, tout homme peut s’élancer vers les hauteurs de l’honnête homme.

Les 7 domaines qu’il faut étudier pour incarner cet archétype

1.L’habillement

En effet, un honnête homme se doit d’être élégant, et cette quête est d’autant plus difficile, que nous vivons dans une société qui cultive le laid, et a fait du vêtement masculin un objet de mode pour les efféminés et de corruption pour les masses.

Mais un honnête homme, loin de céder à ces appels au confort des habits Streets wear et autres, adopte une tenue stricte et élégante en toute occasion, voyant l’habit comme un ornement digne de sa personne, de son rang et des valeurs qu’il défend, il prend un point d’honneur à soigner ses tenues et à respecter les codes de l’élégance masculine.

2.Le vocabulaire

Un Français utilise aujourd’hui deux à trois fois moins de mots que ses ancêtres. Son vocabulaire se restreint, donc sa pensée également. Mais ce n’est pas le plus grave, car ceux qui s’efforcent de lire régulièrement corrigent très significativement ce ratio.

En revanche les grossièretés, elles, se généralisent dans toutes les classes sociales, et font qu’on peut aujourd’hui entendre des personnes très charmantes et bien éduquées par ailleurs, utiliser souvent un vocabulaire de voyous de banlieue.

Un honnête homme, se fait un point d’honneur à ne jamais utiliser AUCUNE grossièreté, plus il y parviendra, plus son entourage le qualifiera spontanément de « gentleman », car aujourd’hui c’est peut-être encore plus rare de trouver un homme poli qu’un homme bien habillé.

Il faut donc tâcher de soigner son vocabulaire, d’éviter un maximum les anglicismes, l’argot, et les formules trop familières.

Corriger les nombreux tics de langage, et formule inappropriées qu’on a pris l’habitude d’utiliser.

Connaître les règles du vocabulaire courtois, par exemple : on ne dit pas « De rien », mais « Je vous en prie », etc…

L’honnête homme évite autant que possible les registres tels que le sarcasme ou l’ironie blessante.

Il ne cherche pas à faire de l’esprit, mais utilise un humour simple et élégant.

3.Le savoir-vivre

Il s’agit de l’ensemble des bonnes manières qu’un homme civilisé doit connaître pour être agréable en société.

À l’inverse des nombreuses dérives des « règles de l’étiquette », qui ont codifié l’art de la table principalement, avec une sophistication démentielle, en cause les velléités d’une bourgeoisie suffisante et méprisable, la bienséance, elle, est un art de la politesse qui adoucit les mœurs et rend les rapports sociaux agréables et édifiants.

Un honnête homme doit donc les connaître et s’y appliquer. Il doit régler son attitude et ses manières pour ne pas être une occasion de gène pour son prochain. Il doit donc connaître les formules de politesse adéquates aux différentes situations, bien se tenir à table, et tâcher en tout de paraître simple et avenant.

4.L’attitude

Le visage : Avenant et souriant. Il ne fait jamais de grimace, et garde toujours une attitude noble.

La posture : Il se tient droit, les épaules en arrière, et la tête n’est pas légèrement relevée comme les snobs, ni abaissée comme les timides. Il a une poignée de main très ferme sans être écrasante.

Ce qui rend le gentleman si agréable, c’est principalement cet art de savoir s’adapter aux différents codes sociaux pour toujours mettre à l’aise ses interlocuteurs.

Il s’efforce d’être toujours d’humeur égale, serviable, jovial, et attentionné envers ceux qui l’entourent, leur faisant la conversation si nécessaire, parlant à chacun de ce qu’il connaît le mieux ou de ce qu’il aime le plus.

Le gentleman conserve une attitude digne et viril en toute occasion. Quand il entre dans une pièce où il y a déjà du monde, un gentleman garde la tête droite et scrute la pièce d’un point à l’autre en regardant dans les yeux les personnes dont ils croisent le regard, puis il s’avance sereinement jusqu’au milieu de là pièce pour prendre sa place.

Le gentleman dans son interaction avec les autres, tâche de mettre tout le monde à l’aise, il se fond et s’adapte à son entourage. Il a la capacité de s’effacer et de faire place aux autres.

5.La galanterie.

Issue de l’amour courtois des chevaliers français, la galanterie est l’art de la politesse dû aux femmes. Cet héritage est dû à la vision chrétienne de la femme, qui apparaît rehaussée grâce à figure de la Très Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu lui-même.

Nul autre que le gentleman n’est meilleur héritier de cette belle tradition d’honorer la femme comme une personne à part et de lui témoigner des gages de bienveillance continuelle.

Le gentleman reconnaît en chaque femme sa mère ou sa sœur, et il y a encore 50 ans, il n’était pas rare qu’un honnête homme tende son bras pour servir d’appui à une inconnue pour qu’elle monte dans le bus. Les hommes tenaient habituellement la porte aux dames pour qu’elles les devancent, et leur cédaient aisément la place à la première occasion.

Le gentleman a donc un rapport respectueux envers les femmes, il ne s’éparpille pas dans des relations qui visent à faire de la femme un objet de convoitise ou d’amusement.

Le gentleman sait parler aux femmes. Il convient que l’homme et la femme n’ont pas la même sensibilité, la même façon de fonctionner et de communiquer. Aussi il s’adapte et ne parle pas aux femmes comme il parlerait à un homme.

Il fait preuve de délicatesse, et utilise la taquinerie avec une grande modération se refusant de trop jouer avec la sensibilité féminine.

6.La culture.

L’important n’est pas vraiment de savoir tout sur tout, mais de s’intéresser au monde dans lequel on vie. On pardonnera toujours à un honnête homme de ne pas être un érudit, s’il s’intéresse aisément aux différents sujets qu’on aborde dans la conversation.

Une bonne culture générale est un vrai plus, car elle permet de pouvoir faire rebondir la conversation de ses interlocuteurs et de ne pas être trop perdu face à certains érudits.

Pour cela il suffit d’avoir certaines bases même très partielles, principalement en histoire et en philosophie, afin de situer au moins dans les grandes lignes, les grandes périodes historiques ainsi que les différents concepts idéologiques qui les accompagnent.

Plus que tout, c’est donc l’esprit de curiosité que doit posséder un honnête homme, développer l’amour d’apprendre de nouvelles choses lui permettra rapidement de se former et d’agrémenter les conversations de ses connaissances.

L’honnête homme a de préférence deux ou trois domaines qu’il affectionne et connaît bien (son métier assurément et quelques autres domaines de prédilections) dont il se servira aisément pour faire la conversation avec assurance et divertir son entourage si personne ne veut s’en donner la peine.

7.Les valeurs.

Le gentleman a des valeurs hautes. Il se veut l’héritier d’une tradition séculaire qu’il aime et chérit plus que tout. C’est un homme enraciné, attaché au terroir et à son pays, c’est un esprit libre et indépendant.

Il respecte dévotement le sacré, la religion, et affirme aisément ses opinions sans chercher à complaire ou à provoquer.

Sûr de lui, volontaire, confiant, il s’affirme sans fausse honte. Non pas qu’il s’estime meilleur que les autres, mais il sait que les valeurs qu’il tente d’incarner sont nobles par elles-mêmes, et qu’il a toujours raison de vouloir les défendre.

Le gentleman est à contre-courant, il est cet homme qui se refuse à suivre les masses, et cultive son unicité. Mais il a la mesure du contexte et cherche toujours à adapter sa conduite pour plaire à tous.

Héritier des valeurs chevaleresques de la défense de la veuve et de l’orphelin, le gentleman se fait le défenseur des plus petits, quel qu’il soit.

Il ne fait pas de distinction de classe ou d’âge, mais tente de s’adapter à tous.

Il n’utilise jamais la force pour obtenir ce qu’il veut, mis à part en cas de réelle nécessité pour lui ou les autres.

Pudique, il n’est jamais vraiment familier, et garde toujours une réserve, propre à maintenir des rapports respectueux et sympathique.