Pour quelles raisons devrions-nous être attirés vers le modèle du gentleman aujourd’hui ?

Tout d’abord, établissons un premier constat :

Nous vivons dans un monde en pleine déconstruction, qui cherche à faire table rase de tous les modèles anthropologiques du passé qui ont fait notre civilisation. Et cela parce que ses constructions seraient avilissantes et oppressives, et qu’il serait donc absolument nécessaire de s’en affranchir pour être heureux.

Soit ! Tout supprimer pour mieux reconstruire donc. Mais sur quel modèle alors ? Car c’est bien beau de vouloir se déconstruire, mais après ? Une chose déconstruite ne fonctionne pas, par définition, donc quel intérêt ?

Et de plus, pour se déconstruire, encore, faudrait-il s’être déjà construit. Or la nouvelle génération d’homme actuelle n’est-elle pas déjà carencée à tous les niveaux dans son processus de construction ?

Donc à vous qui venez de familles divorcées, qui n’avez pas eu de père présent ou compétent, qui n’avez pas fait de service militaire… on vous propose d’abdiquer ce qui fait malgré tout de vous des hommes, pour adopter un modèle inexistant, rien, juste la perspective d’être totalement déconstruit.

Mais comment croire qu’une telle quête pourra vous mener vers le bonheur ?

Au contraire, l’homme trouve son plein épanouissement en accomplissant son rôle, en répondant pleinement au besoin de sa nature. L’homme se réalise en accomplissant des tâches d’homme. Plus l’homme est homme, plus il développe sa virilité, plus l’homme sera heureux, car il accomplira ce pour quoi il est fait.

Voilà des vérités anthropologiques crues de tout temps, et en tout lieu, qui sont aujourd’hui remises en cause par une propagande délirante.

Nous n’avons donc plus le choix actuellement, c’est soit se déconstruire et mourir, soit au contraire refuser cette mise à mort, et à l’inverse de toute la doxa médiatique, choisir d’exister, d’être ce que nous sommes, d’adopter les valeurs, les principes et les ambitions qui sont les nôtres.

Existe-il un modèle plus parfait, plus ambitieux, que celui du gentleman ?

C’est la figure de l’homme accompli par excellence, l’homme idéal, parfaitement équilibré, viril, mais pas “macho”, charmant, sans être efféminé, brave physiquement et intellectuellement. Il incarne cet archétype masculin parfait que tout homme audacieux cherche à devenir.

L’unique “problème” de l’honnête homme est son élitisme.

Oui, si nager à contre-courant vous effraie, si ne plus suivre les moutons et autres “golems” qui répètent en cœur les nouvelles injonctions médiatiques à l’honneur vous fait peur, vous ne serez jamais un honnête homme.

Car l’honnête homme ne suit d’autre que ces principes. Il sait ou est le bien, ce qui compte pour lui, et il s’y attache jusqu’à la mort, car il en va de son honneur, et même plus, de sa raison de vivre.

Le gentleman n’est donc pas pour un modèle pour la masse. C’est un modèle pour l’élite.

Une grande partie de nos contemporains est en souffrance, sans repère, sans but, sans transcendance, se laissant vivre, ou plutôt mourir, au gré du courant et des aléas sociétaux.

Matraqués par la culture de la paresse, du confort et du laisser-aller, des millions d’individus sont devenus des êtres sans colonne vertébrale, sans force et sans aucune conviction profonde. Une masse donc facile à manipuler et difficile à réveiller.

C’est ce qui désole l’honnête homme et c’est contre cette affreuse léthargie qu’il se bat quotidiennement. Sa posture est droite, il est souriant, avenant, et chérit plus que tout l’amour du beau et du vrai. Il a soif de justice, il cultive l’amour des plus humbles et l’empathie.

Ses convictions sont fortes et il fait sien l’héritage chevaleresque de droiture, de force et de courage pour le service du bien commun de nos aïeux.

Aussi la figure du gentleman nous apparaît comme un modèle d’excellence, accessible à tous.

C’est un modèle qui prend ses racines dans notre passé et nos traditions, et permet à chacun de se réapproprier les valeurs profondes et fondamentales de notre civilisation.

Il permet à chaque homme de se construire efficacement, dans la droite lignée de celle de ces ancêtres plus ou moins proches.

Modèle du citoyen responsable et combatif, figure de l’élégance et du bon goût, il est l’exemple du bon mari, du bon père, et du meilleur ami. Il est aussi le défenseur de la tradition et du patrimoine, le pourfendeur du vulgaire et du malséant, et prône à tous par son exemple que le bien, le vrai, le beau existes, et que tant qu’il y aura des honnêtes hommes, la civilisation vivra.